Pourquoi j’ai écrit un livre sur LinkedIn ?

J’avais réfléchi à un livre sur LinkedIn « comme ça », à un instant T, une idée parmi tant d’autres qui me trottent en permanence dans la tête. L’écriture et moi, c’est une histoire d’amour, du bruit et du silence, du vertige et du confort, du désir et de la fougue, du fantasme et du concret – adolescente, je noircissais des carnets sur les bancs de l’école et j’ai continué ainsi pendant des années dans les cafés parisiens, les jardins publics, les nuits de pleine lune, les soirs de désespoirs et de grandes espérances. Des bouts de nouvelles, des manuscrits de poésie ensevelis dans des tiroirs de chambre, des rimes griffonnées sur des coins de table, j’ai souvent laissé tomber. Aujourd’hui, avec le recul, je me dis qu’il faut du courage pour sortir un manuscrit de l’ombre, exposer au grand jour ces mots mis bout à bout dans une solitude envahissante et imprégnante.

« Il faut toujours une séparation d’avec les autres gens autour de la personne qui écrit des livres. C’est une solitude. C’est la solitude de l’auteur, celle de l’écrit. Pour débuter la chose, on se demande ce que c’était ce silence autour de soi. Et pratiquement à chaque pas que l’on fait dans une maison et à toutes les heures de la journée, dans toutes les lumières, qu’elles soient du dehors ou des lampes allumées dans le jour. » (Marguerite Duras, Ecrire)

Avant, ce n’était sûrement pas le bon moment, pas la bonne inspiration, pas la bonne maturité. L’écriture est exigeante. Elle ne se contente pas d’une simple envie. Elle requiert votre présence, votre volonté, votre force, entière, totale, dévouée. Il y a ces heures de travail, cette organisation millimétrée qui vient rythmer vos week-ends, ces têtes à têtes permanents entre vous, l’écran, le papier et ces doutes qui s’installent. Plus on avance, plus on recule parfois.

« Le doute, c’est écrire. Donc c’est l’écrivain aussi. » (Marguerite Duras, Ecrire)

Parce qu’écrire un livre sur LinkedIn ou sur une quelconque thématique destinée à des professionnels, c’est prendre la responsabilité de son expertise. C’est prouver par le biais de notre expérience, de notre utilisation ou de notre savoir, que nos conseils ont une valeur ajoutée, une légitimité, une texture unique. Ecrire un livre, c’est un processus, un cheminement, on prend conscience de ce que l’on vaut, de ce que l’on est capable de « dé-livrer », de sortir de soi. C’est un cap, un franchissement… il y aura toujours un avant et un après.

« Ecrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait – on ne le sait qu’après – avant, c’est la question la plus dangereuse que l’on puisse se poser. Mais c’est la plus courante aussi. » (Marguerite Duras, Ecrire)

Quand je me suis décidée à envoyer un mail aux Editions ENI, je croyais intensément en mon projet, il était là qui palpitait – j’avais déjà un pitch en tête, je savais où j’allais. Comment j’y arriverais, c’est une autre histoire… mais le pourquoi, je pouvais le réciter, le revendiquer. J’étais déterminée.

La réponse est arrivée. Et tout s’est enclenché. Réfléchir à une table des matières, c’est déjà donner un premier souffle à un livre, c’est tracer ses contours, bâtir son socle. Parce qu’une table des matières, on n’y pense pas forcément, mais c’est un élément vital – elle permet à l’auteur de ne pas s’éparpiller, d’avoir une vue d’ensemble de ce qu’il doit produire – quant au lecteur, il se fait une idée claire de ce qu’il peut apprendre en la parcourant.

« Tout à la fois en marge du texte et reflet de sa composition, la table des matières en exhibe l’ossature, à la manière d’une radiographie, en récapitulant ou en annonçant les différents constituants de l’ouvrage. » (La table des matières du Moyen Âge au XXIe siècle : sa fabrique, ses lectures, Université Sorbonne Nouvelle)

On signe ensuite un contrat. On s’engage « pour de vrai ». Finies les feuilles laissées à l’abandon, jaunies, qu’on relit avec nostalgie.

J’ai commencé sur ce réseau en 2016 avec la timidité d’une élève qui arrive dans une grande salle de classe. Je ne savais pas comment trouver ma place. Ici, il y a des grands qui parlent fort. Beaucoup plus fort que moi. Je me souviens de cet article qui a tout changé « LinkedIn est Magique » (https://www.linkedin.com/pulse/linkedin-est-magique-marina-rogard/ ), suscitant de nombreux commentaires, des premières vraies rencontres, interactions et demandes de connexion.

J’ai toujours aimé ce qui se passe autour des contenus, les émotions et réactions qu’ils déclenchent – cette envie de vouloir « prolonger » ce moment privilégié avec chacun qui me reste souvent longtemps après la publication.

Je suis une autodidacte, j’ai appris tout ce que je sais sur LinkedIn en travaillant encore et encore. Je me suis formée, j’ai lu, j’ai recherché, j’ai testé, j’ai observé, j’ai comparé – ma vie professionnelle, c’est aussi cela, une embardée, un profil atypique qui ne correspond pas à ce qu’on recherche, qui pense et réfléchit autrement – cette « différence » avec l’âge n’est plus un poids et j’invite tous ceux qui se sentent à part à créer quelque chose qui les rend mémorables, à oser, croire et rêver !

Mon désir le plus fort avec ce livre, c’était de transmettre. Moi qui suis une femme de 42 ans sans enfants, la transmission me tient particulièrement à cœur. Chaque article que j’écris, je le conçois comme un partage, un échange sincère avec mon réseau. Comprendre comment je peux contribuer à rendre meilleure son utilisation de LinkedIn au quotidien et dans des cas spécifiques à ses besoins et problématiques, voilà mon leitmotiv.

« Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre à la place de ses lecteurs. » (Jean de La Bruyère)

Ce livre sur LinkedIn, je voulais qu’il soit ce que j’aurais souhaité avoir en démarrant sur ce réseau : des conseils approfondis pour comprendre à quoi sert le profil, comment l’optimiser, quelle est la raison d’être de chaque rubrique, pourquoi et comment communiquer, de quelle manière construire et tisser du lien, quelle attitude adopter, à quoi correspondent les niveaux de relations, appréhender l’algorithme, créer des événements, etc. Et bien sûr, j’y ai ajouté plein de petites astuces de rédaction, des visuels pour progresser et des cas concrets tirés d’expériences vécues avec mes clients. Plus qu’un livre, c’est un guide ultra complet, croyez-moi !

Dans cette aventure, j’ai proposé à quatre amies d’apporter leur témoignage à un endroit précis. Je remercie infiniment ces femmes, entrepreneures de talents, Nadia Seksaf-Latouche, Hanna Grochocinska, Anne Dubois-Dos Santos et Frédérique Génicot d’avoir répondu avec ce bel enthousiasme qui les caractérise. Parce qu’un livre au final, ce n’est plus de la solitude… c’est une épopée fantastique qui rassemble autour de vous celles et ceux qui à chaque instant ont été un soutien indéniable.

Rendez-vous début mars 2020 pour la sortie aux éditions ENI de « LinkedIn, Valorisez votre profil pour dynamiser votre image, votre communication et votre réseau. »

J’ai hâte si vous saviez ! MERCI à vous tous pour votre fidélité.

Marina Rogard


Références de l’article :

Editions ENI : https://www.editions-eni.fr

Frédérique Genicot : consultante, coach, auteure : https://www.frederique-genicot.com

Hanna Grochocinska : copywriter : https://contenu-captivant.com

Nadia Seksaf-Latouche : exploratrice d’images et illustratrice visuelle https://spark.adobe.com/page/AGYv9WnaUXAfi/

Anne Dubois-Dos Santos : formatrice et accompagnatrice, communication, digital, marketing, personal branding

https://www.linkedin.com/in/anne-dubois-dos-santos/

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